Alerte chenille processionnaire !

En l’occurrence, il s’agit le plus souvent de démangeaisons ou d’éruptions cutanées sur les parties découvertes du corps, à commencer par les bras, les jambes et les mains, mais aussi le torse ou le dos. La plupart du temps, les symptômes s’arrêtent là. Mais l’exposition aux poils urticants de la chenille processionnaire peut aussi provoquer des conjonctivites ou des toux irritatives. Dans certains cas plus aigus, malaises, vertiges ou vomissements peuvent aussi être signalés et doivent conduire chez le médecin.

Promeneurs et riverains

Pour prévenir ces mauvaises surprises, le mieux est de se protéger lors des promenades en forêt. On veillera à ne pas s’approcher des chenilles ou de leurs nids, et de porter des vêtements protecteurs (manches et pantalons longs, chapeau, voire lunettes). En cas d’exposition, il faut absolument éviter de se frotter les yeux. Et en cas de doute quant à une possible exposition, on prendra une douche et l’on changera de vêtements.

Pour les riverains de forêts ou d’arbres infectés, quelques consignes simples peuvent permettre d’éviter la plupart des risques. Il faut dans ce cas éviter d’étendre le linge dehors, surtout s’il vente, et laver avec précaution les fruits et légumes du jardin. Les autres consignes sont semblables à celles qui concernent les promeneurs : porter des vêtements longs et un couvre-chef, prendre une douche en cas de doute, etc.

La chenille processionnaire du chêne qu’est ce que c’est ? … un insecte de la famille des Notodontideae, la larve d'un papillon de nuit qui a la particularité de vivre en colonie, d'où le nom de « chenille processionnaire », est présente dans la plupart des régions de France. Elles se rassemblent sur les branches des chênes à feuilles caduques et y filent des cocons de soie blanche pour s'y abriter par centaines. Elles se nourrissent essentiellement la nuit. Cette chenille processionnaire du chêne se transforme en papillon nocturne dont le cycle de vie est de deux à trois mois.

Moyens de lutte

En amont, il est possible d’agir pour éliminer les chenilles ou s’opposer à leur développement. Pour lutter contre la larve de la chenille, un traitement biologique est efficace et repose sur une bactérie sélectionnée qui devra uniquement être répandue par un professionnel disposant d’un certificat d’aptitude. Ce traitement doit cependant être appliqué au stade larvaire, pendant les premiers stades de la vie des chenilles, et ne peut être administré que par voie terrestre. A noter par ailleurs que l’épandage du produit biocide Foray ES par drone semble aussi apporter de bons résultats.

Autre possibilité, le recours à la lance à eau ou au nettoyeur haute pression. Dans ce cas, les nids sont noyés et il est possible de les faire tomber, l’eau alourdissant les poils des chenilles et les empêchant de voler. Pour les ramasser, il faut toutefois veiller à utiliser un équipement de protection adapté comprenant notamment lunettes et combinaison jetable. En tout état de cause, n’oubliez jamais que l’intervention sur un arbre infecté est une affaire de professionnels.

> retrouvez notre article sur les oiseaux prédateurs, pour lutter sur le long terme en favorisant la biodiversité contre l'invasion des procesionnaires