Gestion, réglementation et administration
Décembre 2016
Selon les marchés, les cours sont contrastés entre le meilleur -le bois d’œuvre feuillu-, et le moins porteur -le bois d’industrie feuillu. Les hivers doux entraînent une sous-consommation du bois de chauffage, ce qui se répercute sur les prix de la trituration feuillue. A court terme, les perspectives générales semblent se présenter favorablement.
Un hiver rude est souhaitable : les deux derniers ont été particulièrement doux et cela impacte bien évidemment le secteur du bois de chauffage/bois-énergie, et au-delà, du bois de trituration feuillu. Le secteur résineux peut être qualifié de "molasson" ; le bois d’œuvre feuillu tient bien, et même mieux que cela, porté à bout de bras par les marchés à l’export, ce qui n’est pas complètement satisfaisant.
Les scieries feuillues tournent généralement à plein régime, grâce aux débouchés vers l’Extrême-Orient, l’Inde et le Maghreb.
Pour le Chêne, le manque de matière de qualité explique la forte tendance haussière, dès les qualités moyennes. Le merrain atteint des prix hors normes, ceci s’apparentant à une spéculation qui pourrait se retourner.
Chêne qualité C : à partir de 95 €/m3 sur pied.
Pour le Hêtre, la demande est désormais bien réelle, même si les cours restent beaucoup trop raisonnables (ne faudrait-il pas plutôt dire "la demande est réelle car les cours sont raisonnables ?"). Hêtre qualité moyenne hors palette : 45-50 €/m3 sur pied.
Pour le Frêne, les cours se maintiennent bien, malgré l’afflux de matière sur les marchés provoqué par la chalarose. Frêne : à partir de 65 €/m3 sur pied.
La trituration a subi une forte baisse pour les raisons déjà évoquées ci-dessus, auxquelles il faut ajouter le faible cours du pétrole, et une consommation très moyenne de panneaux et de pâte à papier. Le prix d’achat peut être désormais insuffisant pour couvrir les frais d’exploitation, mais de l’avis général, les prix semblent avoir atteint un plancher.
Ce qui précède peut s’appliquer également aux plaquettes forestières, mais rappelons d’abord que les chantiers de bois-énergie doivent permettre la réalisation de travaux souvent indispensables à l’avenir des peuplements.
Les scieries résineuses tournent souvent sans visibilité, avec des carnets de commandes qui se remplissent au dernier moment. Néanmoins, pour les propriétaires forestiers, les cours se maintiennent à peu près, avec une érosion moindre dans l’Est que dans le reste de la France. Ceci est dû à la porosité des économies française et allemande ; les allemands ayant augmenté leur autoconsommation de sciages, ils ont moins investi le marché français. A noter malgré tout, un fort marasme pour les qualités coffrage/emballage.
On le sait, le principal indicateur est le nombre de permis de construire qui est en hausse en France, ce qui devrait avoir un effet positif dans quelques mois.
Pour le Sapin-Epicéa, prix moyen 50-55 €/m3 sur pied pour un diamètre de 40 cm et de qualité moyenne
La trituration résineuse se maintient également, même si on note au niveau mondial, une diminution de la consommation de papier journal.
Pour la trituration résineuse blanche, 12-13 €/stère sur pied pour les chantiers mécanisables.
Nous vous rappelons que les valeurs de prix ne sont données qu’à titre indicatif et qu’elles ne tiennent pas compte de contraintes particulières d’exploitation.
Didier Daclin - Vice-président CRPF
Philippe Laden - CRPF
Vous pouvez consulter des éléments intéressants sur la conjoncture et le cours des bois sur les sites internet de : FIBOIS Alsace, où vous retrouverez une synthèse des prix bord de route, GIPEBLOR, FRANCE BOIS FORETS avec un indicateur national du prix de vente des bois sur pied en forêt privée.
REMONTER EN HAUT DE PAGE
Besoin
d’un avis,
d’un conseil ?