Empêchons le pillage des petites parcelles de chêne

Forêts Privées du Grand Est

Le haut niveau des cours du chêne aiguise l’appétit de divers opérateurs peu scrupuleux, jusqu’à se servir sans prendre la peine de rechercher l’accord des propriétaires. Notre syndicat a accompagné certains d’entre d’eux dans l’obtention d’indemnisations. Plus généralement, le propriétaire qui se laisse convaincre de raser sa parcelle sans se préoccuper du renouvellement ne fait jamais une bonne affaire…

Piller : voler des choses en causant des dommages. Ce qui se passe dans certains massifs feuillus correspond exactement à cette définition.
Charly Oradour, Rurange Les Thionville, Sanry les Vigy, Hettange Grande … Des noms de villages mosellans qui pourraient réveiller le souvenir de conflits passés.
En fait, il s’agit de communes où se situent les parcelles forestières d’adhérents à notre syndicat, qui ont été pillées par certains opérateurs sous l’emprise d’une fièvre que l’on pourrait qualifier d’asiatique…!
Erreurs de localisation, difficultés de retrouver les bornes, propriétaire introuvable ou décédé… mauvaise interprétation de la volonté réelle du propriétaire quand on l’a retrouvé ? Pourquoi pas…
Ces pratiques ne sont pas nouvelles, mais elles n’avaient jusqu’à présent jamais atteint une telle fréquence : les petits propriétaires de parcelles feuillus, et tout particulièrement de chêne, sont des proies faciles de rabatteurs qui veulent mobiliser la matière coûte que coûte.
Il est beaucoup moins risqué de "se servir" sans autorisation que d’attaquer un bureau de poste !
Et puis l’erreur de limite pourra toujours être plaidée…Néanmoins, récemment des propriétaires forestiers victimes qui ont déposé une plainte pour "vol de bois ", grâce à leur pugnacité et à l’appui de notre syndicat, ont gagné leur procès ; pour certains, la procédure fut longue et coûteuse, mais leurs droits ont été préservés.
Beaucoup trop de propriétaires se laissent séduire par des propositions alléchantes de prospecteurs, mais c’est le miroir aux alouettes !
Ils subissent sans s’en apercevoir une double peine : ils ne vendront pas leurs bois à leur vraie valeur, et ne possèderont plus qu’un patrimoine sans avenir.
Le droit de préférence est contourné par certains professionnels chargés de son exécution : depuis quelque temps, des rabatteurs venant du Benelux planifient la vente du sol nu des parcelles après coupe rase au propriétaire voisin qui croit acheter une "parcelle boisée" !
Les acteurs ruraux ont le devoir de surveiller ce qui se passe dans les massifs, et n’oublions pas que nos syndicats départementaux ont un rôle de défense au titre collectif, ET individuel.
Le bois mûr doit sortir de la forêt, il doit être rémunéré à sa juste valeur, mais c’est de la responsabilité du propriétaire de préserver le potentiel forestier.
Avant de se dénommer gestion durable, cela s’appelait "gestion en bon père de famille" …

Syndicat des propriétaires
forestiers de Moselle

Départ en retraite de Marie-Françoise Grillot

Depuis 1983 Marie-Françoise Grillot a accompli avec beaucoup de compétences les nombreuses tâches que le CRPF de Lorraine-Alsace puis du Grand Est lui a confiées à son antenne de Nancy dans de vastes domaines de l’accompagnement administratif, la communication, l’organisation d’événements…
Derrière les piles de dossiers de son bureau, elle savait être efficace en étant toujours disponible et à l’écoute avec son sourire égendaire et sa constante bonne humeur. Au sérieux de son travail, elle ajoutait beaucoup de gentillesse et de délicates attentions qui favorisent les bonnes relations humaines.
Ainsi elle a été très appréciée de nombreux responsables de la forêt privée comme de sylviculteurs qui étaient en contact avec elle, tout comme de ses collègues de travail. Nous souhaitons tous à "Titou" une excellente et heureuse retraite.

Henri Plauche Gillon
Président d’honneur du CNPF