Août 2022
La forêt est un milieu qui accueille de nombreuses espèces. Elles se divisent en trois grandes catégories : les producteurs (la végétation) ; les consommateurs (les animaux) ; les décomposeurs (la faune du sol). Ensemble, ils forment un écosystème. Plus celui-ci est riche, meilleure est sa capacité de résilience, c’est-à-dire sa capacité à surmonter différents aléas : sécheresses, tempêtes, crise sanitaire, incendies etc. Un écosystème forestier dit « simple » tel un peuplement régulier monospécifique (une seule essence) sera plus sensible à ces phénomènes qu’une forêt mixte irrégulière.
Les oiseaux constituent un des maillons de cet écosystème. Souvent en haut de la chaîne alimentaire, ils ont un rôle important de prédateurs. Les mésanges par exemple, se nourrissent des chenilles processionnaires du pin et du chêne. Elles participent à réguler leurs populations aujourd'hui largement favorisées par le réchauffement climatique. Les rapaces, nombreux à nicher en forêt, chassent un grand nombre de micromammifères qui sont les premiers vecteurs de la maladie de Lyme.
De par leur alimentation, certains oiseaux propagent de nombreuses graines : le Geai des chênes (Garrulus glandarius) cache des glands sous terre pour les consommer plus tard, certains de ces glands oubliés par ce corvidé, germent, poussent et deviennent des chênes. Tout comme les frugivores telles les grives qui, avec leurs fientes, disséminent de nombreuses graines et participent à la régénération naturelle de la forêt.
La famille des picidés (les pics) inféodés au milieu forestier, creusent des cavités dans les arbres à l’aide de leur bec. Ces cavités profitent à d’autres espèces d’oiseaux comme les chouettes ou certains micromammifères. On parle alors d'espèce « clé de voûte », leurs fonctions sont essentielles au sein d'un écosystème.
Le Grand Tétras (Tetrao urogallus) a besoin d’une grande diversité d’habitats, sa présence est synonyme d’un écosystème riche dans lequel évolue de nombreuses autres espèces. En protégeant son habitat, on protège un cortège faunistique et floristique important. Il s’agit d’une espèce dite « parapluie ».
Les oiseaux, en plus d’être un bon indicateur de l’état de santé de nos forêts, participent donc activement à leur pérennité. Enfin, quel plaisir d’observer cette diversité d’espèces et de pouvoir écouter ces chants qui rythment nos saisons.
Cet article a été rédigé avec soin par Lorraine Association Nature, cliquez ici pour en savoir plus.
Photo Pic noir de Jean-Baptiste Pons
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