Gestion, réglementation et administration
Février 2016
FIBOIS Alsace regroupe "tout ce qui compte" dans la filière Forêt-Bois alsacienne. Forte de ses 31 membres, elle fédère les branches professionnelles et industrielles avec 1.600 entreprises, les syndicats des scieurs, corporations des charpentiers, menuisiers,… et les organismes forestiers (CRPF, ONF, Forêt Privée d’Alsace, coopératives, COFOR).
Créée en 1995, sous l’impulsion de Jean Maegey, Fibois Alsace avait toutes les chances de réussir comme de "capoter". En effet, les intérêts des uns ne sont pas forcément ceux des autres. Le propriétaire forestier aura toujours l’impression de vendre ses bois pas assez cher, alors que le scieur se plaindra du prix trop élevé de sa matière première. En fêtant ses 20 ans devant plus de 300 personnalités à Mollkirch, ce 1er octobre 2015, Fibois Alsace a montré que l’intérêt général de toute une filière a prévalu sur les intérêts particuliers de chacun de ses membres. Quel est le bilan de ces 20 années d’activités ? Quel est le message de cette manifestation à laquelle ont participé Philippe Richert, président de la Région Alsace et Philippe Leroy, président du groupe d’étude national de la forêt et la filière bois du sénat ?
Impossible de vous présenter un bilan exhaustif de 20 années d’activités en une page. Nous retiendrons les faits les plus marquants.
D’abord, la promotion du bois auprès des architectes et des constructeurs. Une maison sur dix était construite en bois dans les années 1990, aujourd’hui c’est une sur cinq en Alsace. La filière bois énergie s’est vue doter de 3 nouvelles démarches de qualité pour assurer la promotion du bois énergie avec des normes de produits standardisés : Alsace Bois Bûche, Alsace Granulés, Alsace Bois Combustible naturel. 113 entrepreneurs de travaux forestiers ont adhéré à la charte de qualité des travaux d’exploitation forestière. Une charte du cubage a été mise en place et adoptée par les scieurs alsaciens et certains industriels. Aujourd’hui, l’Alsace représente 2 % de la surface de la forêt en France, elle récolte 4 % des bois en France et produit 9 % des sciages résineux français, le tout dans le cadre d’une gestion durable certifiée avec 76 % des surfaces forestières sous label PEFC.
Un tel bilan pourrait nous amener à nous complaire dans l’auto-satisfecit, mais il reste encore beaucoup à faire. Pascal Triboulot, directeur de l’ENSTIB, nous a projetés dans la filière bois en 2035… Le bois éco-matériau est à la mode et le restera au vu de ses qualités et de son bilan carbone. Il en faudra PLUS, beaucoup PLUS, la demande mondiale devant tripler d’ici 2050…
Le bois massif sera toujours utilisé. Il sera d’abord transformé localement. Puis le produit fini sera élaboré à partir de cellules robotisées à base d’imprimantes 3D. Le bois construction restera le principal débouché. Les clients finaux piloteront leur projet de construction de chez eux par voie informatique. Une certitude : au vu du développement expérimental des techniques et des process industriels, ce seront les entreprises qui s’adapteront à la ressource et non l’inverse. M. Triboulot a néanmoins un peu timidement osé nous dire : "moins de noeuds s'il vous plaît et de faibles retraits au séchage". De quoi redonner du baume au coeur à ceux qui hésitent à reboiser, ou réinvestir dans des travaux d’élagage, ou de désignation et Jean Maegey a reçu la médaille de commandeur de l’ordre du Mérite Agricole des mains de Bernard Roth, à l’occasion de son 84ème anniversaire.
Jean Maegey a été la cheville ouvrière de FIBOIS pendant 20 années durant lesquelles il a su fédérer autour de lui tous les membres de FIBOIS, entité qui est aujourd’hui montrée en exemple partout en France.
Pour plus d’informations www.fibois-alsace.com
Sacha Jung - Fibois Alsace
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