Février 2019
Forêts Privées du Grand Est
La crise sanitaire actuelle a débuté le 13 septembre dernier avec l’annonce d’un test positif à la PPA sur un cadavre de sanglier en Belgique dans le secteur de Virton, à quelques kilomètres de la frontière française.
En Belgique, l’évolution de la situation sanitaire est à ce jour stabilisée. 4 zones ont été délimitées autour du foyer à la date du 23 novembre 2018 : une zone noyau (zone infectée dans laquelle ont été retrouvés les 181 cadavres de sangliers morts testés positifs à la PPA), une zone tampon (désormais clôturée dans les endroits stratégiques), une zone d’observation renforcée (ZOR) et une zone de vigilance au nord des 3 premières zones. Dans les 2 premières zones, toutes les activités sont interdites et la recherche active des cadavres est toujours en vigueur afin de stabiliser la connaissance du foyer. En ZOR, la chasse à l’affût ou sans chien est autorisée.
Ces mesures sont effectives jusqu’au 30 novembre 2018, date à laquelle elles seront modifiées au besoin. La stratégie adoptée par la Belgique, validée par les experts européens (devenue préoccupation prioritaire de l’Union Européenne), est d’éradiquer le foyer le plus rapidement possible pour espérer retrouver un statut de pays indemne dans un délai de 2 ans. À ce jour, 4 000 porcs ont été abattus préventivement en élevage.
En France, l’arrêté en vigueur (arrêté ministériel du 19 novembre 2018) repose sur le statut indemne de la France.
La stratégie française est d’éviter l’introduction du virus. La coordination avec les autorités belges est toutefois indispensable. 2 zones ont été identifiées : une zone d’observation (ZO) et une zone d’observation renforcée (ZOR) désormais réduite à 53 communes sur les 3 départements Ardennes, Meurthe et Moselle et Moselle.
Les activités chasse sont autorisées sous conditions et notamment la mise en œuvre de mesures de biosécurité.
Les activités forestières sont possibles, sans condition particulière obligatoire. L’interprofession a toutefois sensibilisé les professionnels aux risques existants en diffusant une note sur les règles de bio-sécurité qu’il est conseillé de respecter.
Le 1er facteur de transmission du virus étant l’homme, la prévention à mener vis-à-vis des déchets alimentaires des travailleurs détachés est primordiale.
Au regard des retours d’expérience des pays touchés, la diminution drastique des populations de sangliers demeure la mesure la plus efficace contre la propagation de la maladie.
Ce sera un enjeu particulièrement fort de la campagne 2018/19 dans la ZOR.
Hervé Richard
DRAAF Grand Est-Serfob
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