Février 2021
La prédation des insectes ravageurs forestiers par les oiseaux insectivores n’est pas nouvelle et l’impact de cette prédation est sous-estimé, mais de plus en plus évident. L’impact de cette prédation sur les insectes ravageurs se situe au-delà de 50% des populations présentes.
Pour certaines espèces d’oiseaux (27 espèces) cela représente jusqu’à 50% de leur régime alimentaire. En sachant que 95% de ces insectes sont consommés sous forme de chenilles.
Certaines espèces d’oiseaux consomment les insectes à des stades d’œufs ou larves car ils sont moins urticants pour le tube digestif de l’oiseau.
Aujourd’hui le changement climatique provoque un décalage entre le pic d’abondance des chenilles et les périodes de présence importante des oiseaux (ponte, jeunes). Mais la nature s’adapte et certaines espèces, comme la mésange charbonnière se sédentarisent et adaptent leurs dates de ponte à l’évolution de la saison. Entre l’automne et l’hiver les mésanges sont relativement actives et peuvent avoir des besoins énergétiques si le froid est persistant.
Une mésange peut visiter plus de 1 000 arbres par jour.
Cycle de vie de la chenille processionnaire et des oiseaux prédateurs
Le cycle de vie de la processionnaire est annuel. Les mésanges consomment les œufs l'été et les jeunes chenilles en automne et en hiver, puis au printemps pendant la procession les coucous dévorent les chenilles déjà urticantes, la huppe s'attaque aux chrysalides, et l'engoulevent mange les papillons adultes....
Soutenir et maintenir les populations d’oiseaux
L’intérêt est donc de maintenir des populations d’oiseaux :
Pour installer dans la durée les oiseaux insectivores, il faut prévoir des nichoirs et les poser avant le mois de mars.
L’ensemble de ces actions qui favorisent les populations d’oiseaux ne peut se faire que sur la durée et dans le milieu favorable du manteau forestier.
Patrick-Alphonse FRACHE, Président de l’Association forestière des Vosges du Nord
LA BIODIVERSITE, UN RETOUR VERS D’ANCIENS ECOSYSTEMES !
> quelques suggestions
La mésange charbonnière grande consommatrice de chenilles, adopte bien les nichoirs avec un trou d'envol de 32 mm, la meilleure forme étant le nichoir à balcon. La mésange bleue est spécialiste des chenilles défoliatrices du chêne, notamment la tordeuse du chêne, préfère les boisements feuillus mais peut nicher dans les forêts de conifères. Egalement prédateur potentiel des œufs et des chenilles elle préfère les nichoirs à balcon avec un trou d'envol de 28 mm.
> retrouver tous nos nichoirs ici
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