Mai 2020
Les graminées nuisent aux plantations et il faut leur porter une attention toute particulière en cette période précédant l’été. En effet les graminées rivalisent avec la partie souterraine des plants. Dotées d’un système de racines profond et puissant, les graminées créent une véritable couverture qui peut étouffer complètement la base des « plants objectifs » du sylviculteur, les privant d’eau et des éléments nutritifs nécessaires à leur bon développement. En période de sécheresse seule les graminées auront accès aux couches plus profondes et plus humides du sol. Les graminées nuisent également aux plantations de façon indirecte car elles peuvent héberger de nombreux ravageurs (rongeurs, insectes). C’est pourquoi la façon de planter reste primordiale car c’est le moment le plus propice pour les éliminer à proximité des plants et en limiter ainsi les effets néfastes. Toute intervention ultérieure est très souvent plus délicate et de façon exceptionnelle, pour un sauvetage urgent, peut être réalisées avec un herbicide spécifique homologué forêt et appliqué en respectant la réglementation.
Il faut également veiller à ce que la végétation ligneuse ne soit pas une concurrence aux plants de la plantation au niveau des racines et au niveau aérien. Un excès d’ombrage provoquerait une concurrence importante qui se traduit très souvent par l’étouffement ou l’étiolement plus ou moins prononcé des plants et pourrait en plus favoriser la sensibilité aux parasites.
Attention cependant, l’élimination brutale de cette végétation peut induire une réaction négative des jeunes plants. En effet il ne s’accoutume que progressivement à l’exposition totale de la lumière. Tout est une affaire de mesure. Nous vous recommandons de passer un gyrobroyeur une ligne sur deux tout en laissant un gainage d’un ou deux mètres de large sur la ligne pour protéger les plants et maintenir une ambiance forestière. Et de travailler au niveau des plants pour leur donner un entonnoir de lumière limitant la concurrence au niveau de la pousse terminale et permettant à ses branches latérales de se développer.
Le traitement chimique reste l’ultime recours et nous vous recommandons d’être attentif car la réglementation évolue rapidement. Pour savoir si un produit chimique est autorisé, demandez à votre conseiller forestier ou consultez le catalogue des produits en ligne : e-phy-agriculture.gouv.fr
Parfois sans intervention, l’arbre risque de développer un tronc très court et avec de nombreuses branches ce qui nuira à sa forme définitive. Une intervention ponctuelle et bien menée d'élagage, sur des branches de faible diamètre, permet de « monter » la hauteur du tronc.
La taille en vert intervient sur des arbres très jeunes (2 à 4 mètres) avant la taille de formation au sécateur. Elle s’effectue par pincement à l’ongle d’un bourgeon terminal à éliminer (pour éviter une fourche sur le frêne ou l’érable par exemple) ou d’un bourgeon latéral susceptible d’être envahissant (pour le noyer, par exemple). Elle s’effectue du haut vers le bas.
La propagation du feu en forêt est d’autant plus violente que les végétaux sont abondants et secs. Le débroussaillement permet de créer une discontinuité du couvert végétal. Même s’il n’empêche pas le feu de traverser une propriété, il réduit fortement l’intensité du feu par l’élimination de combustibles et donc les dégâts occasionnés.
Attention cependant, dans les zones sensibles à l’incendie (régions Paca, Languedoc-Roussillon, sud Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Aquitaine), il faut cesser toute opération de débroussaillement dès que les feux sont interdits – car lors de l’opération, une étincelle peut enflammer l’herbe ou les broussailles sèches.
REMONTER EN HAUT DE PAGE
Besoin
d’un avis,
d’un conseil ?