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Au fil des saisons
Décembre 2024
Quand le 15 avril 2019, sous nos yeux emplis de stupeur par les images relayées sur toutes les chaînes de télévision, le feu ravageait la toiture de la cathédrale, sa charpente du XIIIe siècle ainsi que la flèche de Viollet-le-Duc érigée en 1859, personne dans la société civile alors n’envisageait l’élan que cette catastrophe allait générer au sein de la filière forêt-bois.
Mais c’était peu connaître les acteurs de la filière forêt bois et tout particulièrement les représentants de la forêt privée qui le soir même appelaient à la mobilisation pour reconstruire ce joyau de notre patrimoine alors que le choix architectural d’une reconstruction n’était pas encore le sujet.
Près de 5 ans plus tard, ce ne sont pas moins de 2 400 chênes issus aussi bien des forêts publiques (50 %) que privées (50 %) qui ont été utilisés pour reconstruire la cathédrale. Sur ces 2 400, 1 000 ont été offerts par les forestiers.
Ainsi, derrière chaque arbre il y a une histoire, déjà la sienne car il est centenaire, de sa forêt, de son territoire mais aussi de celle de générations de propriétaires aussi bien privés que publics, gestionnaires qui par leur travail les ont accompagnés. Mais cette histoire ne s’arrête pas là, car ces arbres devenus grumes par l’action des bûcherons, ont été débardées et transportées par les grumiers vers les scieries, les entreprises de charpente. Là, elles ont été travaillées par la main de l’homme pour devenir poutres et trouver leur place au sommet de la cathédrale.
Ainsi, la renaissance de ce joyau de notre patrimoine national a été rendue possible par la mobilisation des sapeurs-pompiers, sans qui l’édifice aurait été perdu, puis par les bâtisseurs qui ont mobilisé leurs savoir-faire et par les forestiers et tous « les travailleurs de la forêt » qui ont fait que « la forêt¹» renaisse.
Suite à l’annonce de la reconstruction à l’identique de la charpente qui mobiliserait de l’ordre de 2 000 chênes, une polémique a vu le jour sur les conséquences de cette mobilisation sur la forêt française allant jusqu’à une pétition critiquant le choix d’abattre des chênes centenaires qui a rassemblé plus de 42 000 signatures. Juste un chiffre : la chênaie française (chênes pédonculé et sessile qui sont utilisés pour la charpente) représente plus de 4 millions d’hectares en France (source IFN Mémento 2024).
¹ La charpente de Notre-Dame est nommée la forêt en raison du grand nombre de poutres qui la composent.
Notre article sur le blog : https://www.zimmersa.com/blog-forestier/la-renaissance-de-notre-dame-de-paris-n273
Ministère de l’agriculture : Les chênes français, au cœur de la renaissance de Notre-Dame-de-Paris
ONF : Suivre les étapes de la reconstruction de Notre-Dame
Fransylva : ils ont donné des chênes
France Bois Forêts : les actualités de Notre-Dame de Paris
Etablissement public chargé de la restauration de la cathédrale : Rebâtir Notre-Dame de Paris
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