Gestion, réglementation et administration
Avril 2015
Quatre territoires (Pays Barrois, Haute-Provence-Lubéron, Terres Romanes, Pays Pyrénées-Méditerranée) et trois CRPF (Languedoc-Roussillon, Lorraine-Alsace, Provence-Alpes-Côte d’Azur) ont comparé leurs expériences autour de cette question, tant en termes d’approche sociologique que d’outils juridiques utilisés. En Lorraine, c’était l’occasion de tirer bilan et leçons du Plan de Développement de Massif (PDM) du Sud Argonne, qui s’est déroulé de 2007 à 2012. Ce travail soutenu par les crédits européens LEADER et la Région Lorraine a donné lieu à une réunion de restitution le 18 novembre 2014 à Vaubécourt, dans la Meuse.
Qu’y a-t-il de commun entre les chênes liège catalans, les forêts de pin à crochet du Capcir dans les Pyrénées Orientales, celles de pin maritime du Lubéron et les chênaies d’Argonne ? Pas grand-chose, sauf l’essentiel : des petits propriétaires avec des parcelles trop petites pour représenter un enjeu individuel, alors que l’ensemble des surfaces considérées représente un enjeu pour la collectivité.
Mais comment motiver quelques 2,5 millions de petits propriétaires de bois pour qu’ils entretiennent leurs parcelles et récoltent les arbres qui le méritent ? Cette question, qui était jusqu’à présent sans conséquence, mais qui prend désormais toute son importance avec l’augmentation des besoins en bois, a donné lieu à un travail de réflexion et de comparaison d’expériences entre trois CRPF et quatre Pays.
En Pyrénées Orientales et Haute-Provence Lubéron, les débouchés sont jusqu’à présent très sporadiques, le bois-énergie ouvrant de nouvelles perspectives. Dans ces territoires, la forêt est d’abord considérée comme un cadre de vie formant l’écrin de régions touristiques. Dans un tel contexte, les propriétaires (tout au moins une partie) adhèrent au principe d’une gestion collective leur permettant d’accéder à des marchés, et les CRPF mettent en place des associations de gestion en commun.
La Lorraine est clairement une région de production, et des propriétés de tailles modestes (par exemple à partir de 1 ou 2 ha bien desservis) peuvent entrer dans une logique économique. C’est pour cela que la méthode lorraine consiste à aider les propriétaires les plus motivés à s’agrandir.
Mais les deux approches ne sont pas opposables et l’une peut s’enrichir de l’autre : le CRPF de Lorraine-Alsace réfléchit, par exemple, à la mise en place de Plans Simples de Gestion (PSG) concertés.
Le Conseil Général de la Meuse, l’Association des communes forestières, Sylvobois et le CRPF ont convié propriétaires et élus locaux pour évoquer la Loi d’Avenir et faire la restitution des travaux de coopération évoqués ci-dessus.
75 personnes étaient ainsi présentes sous la présidence de Mme Martine Aubry, présidente de la CODECOM de VaubécourtTriaucourt, de M. Serge Nahant, Vice-président du Conseil Général de Meuse et de M. Christophe Antoine, Président du Pays Barrois. Les dispositifs du Droit de Préférence, les coûts de mobilisation dans la petite forêt, la présentation des travaux du Conseil Général à Ancerville donnèrent particulièrement lieu à débat.
Mme Rachel Thomas, Vice-Présidente du Conseil Régional, a mis l’accent sur l’importance d’une hausse raisonnée de la récolte, puis a conclu les travaux de cette journée par l’inauguration "à la hache" (car en l’espèce, la hache se substituait aux traditionnels ciseaux), de la route de la Malassise, quatrième route forestière réalisée dans le cadre du PDM Sud-Argonne.
Philippe Laden - CRPF
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