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Gestion, réglementation et administration
Novembre 2012
Floréal N°90 - Septembre 2012
Je peux répondre par d'autres chiffres, les nôtres. Fin 70, nous plantions 230.000 plants et actuellement 80.000. Comment l'expliquer ?
Tout d'abord, dans ce qui nous est proche, les "hagis". Autrefois, les propriétaires, souvent petits agriculteurs, ou voisins de leurs parcelles, faisaient tout tout seuls. Ils venaient chercher les plants, qu'ils plantaient, dégageaient, éclaircissaient. Le seul investissement était l'achat ; le reste, c'était leur propre travail. Aujourd'hui, au fil des successions, les héritiers ont quitté le village,… D'autre part, le coût des travaux a augmenté de façon considérable et les bûcherons "traditionnels", on n'en trouve plus ! La tempête de 99 a entraîné une forte démotivation, réduisant à néant le travail de beaucoup, leur coupant l’envie de recommencer ! Une étude comparative sur 2003 et 2009 indique que seuls 25 % des blanc-étocs effectués dans les hagis, ont été reboisés (cf. FLOREAL n° 83 et 85) !
La fin du Fonds Forestier National en 2000, l'arrêt des subventions, tout cela a été ressenti comme un désintérêt et un désengagement de l'Etat et nous a été défavorable.
Le gibier est un énorme facteur de démotivation, une véritable calamité ! Quand il a planté, le propriétaire veut bien regarnir une fois, puis quand la dent du chevreuil refait des victimes, il abandonne !
(Photo : Marie-Françoise Grillot - CRPF)
Interview réalisée par Marie-Françoise Grillot - CRPF
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